Après deux ans d’abstinence, l’Empire du milieu a choisi d’autoriser à nouveau les entrées de matières premières recyclées sur son territoire. Un bol d’air pour le recyclage européen, même si la Chine impose des conditions plutôt strictes sur les produits importés.
La Chine a importé des tonnes de déchets sur son territoire dès les années 80 afin de soutenir sa croissance industrielle. Le pays était particulièrement demandeur de déchets de fer, d’acier, de cuivre et d’aluminium. Mais en 2018, suite à diverses disputes avec le président américain mais aussi en raison d’une certaine prise de conscience environnementale, la Chine avait brusquement cessé d’importer des matières premières recyclées en provenance d’Europe ou des Etats-Unis.
Une situation désormais révolue selon le ministère de l’Environnement chinois. Depuis le 1er janvier 2021, la Chine a repris les importations de matériaux recyclés. Pas à n’importe quel prix cependant. Selon toute vraisemblance, afin de pouvoir pénétrer le territoire chinois, les matériaux nécessitent d’être de haute qualité :
- Les déchets de cuivre doivent observer une teneur minimale en cuivre de 94%
- Les déchets de laiton doivent observer une teneur minimale de 56% en cuivre
- L’aluminium recyclé doit être présenté en lingot pur à 100%
- Les résidus de broyage automobile (zorba) doivent témoigner d’une teneur en aluminium de 91% au minimum.
Selon les termes du gouvernement chinois, ce retour aux importations de matières premières recyclées devrait permettre « d’alléger la pression sur l’industrie sidérurgique chinoise » mais aussi de limiter la pollution en « maximisant la substitution partielle des matières premières ». La transformation du minerai en fer nécessite en effet de grandes quantités de charbon.
La France a exporté 14,5 millions de tonnes de matières premières recyclées en 2014, dont 6,3 millions de tonnes d’acier. La valeur des exportations en Chine cette année-là avait été de 258 millions d’euros, un chiffre multiplié par 13 par rapport à 2000.
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