Véhicules électriques hors d’usage : les recycleurs autrichiens veulent en savoir plus

L’association autrichienne des gestionnaires de déchets (VOEB) demande à son gouvernement des « éclaircissements » quant à la prise en charge des voitures électriques en fin de vie. Compte-tenu des ventes de véhicules neufs électriques, il serait urgent de s’organiser…

Qui doit manipuler la batterie ? De quelle manière ? Quelles sont les objectifs de recyclage à atteindre ? Voici en substance les questions que se posent aujourd’hui les démolisseurs autrichiens, représentés par l’association VOEB : « Il est urgent d’adapter le cadre juridique. Tant le traitement des voitures électriques anciennes et accidentées que le recyclage de la batterie doivent faire l’objet de réglementations uniformes, judicieuses à long terme et valables dans toute l’UE » a fait savoir par voie de communiqué Gaby Jüly, la présidente de l’association.

Selon VOEB, début 2020 a été organisée une solution temporaire : les broyeurs autrichiens ne peuvent recevoir que des véhicules électriques dépourvus de leur batterie : « Toutefois, cette solution transitoire n’est pas suffisante compte tenu de l’augmentation des chiffres de vente des véhicules électriques et hybrides » indique l’association, qui n’oublie pas non plus que l’essentiel de la valeur ajoutée d’un véhicule électrique se situe dans sa batterie.

Avant même de répondre à un cadre juridique national ou européen, VOEB dit avoir mis en place ses propres objectifs de recyclage sur les batteries : « VOEB exige que 12 % du cobalt, 85 % du plomb, 4 % du lithium et 4 % du nickel soient recyclés d’ici 2030. Un autre objectif est d’atteindre un taux de recyclage de 65 % des composants lors du recyclage de la batterie » indique l’organisation autrichienne.

Tripler les capacités des démolisseurs français

La France est évidemment dans le même cas que l’Autriche. D’après des données diffusées par EDF en novembre 2020, « le taux de recyclage des batteries lithium-ion atteint aujourd’hui plus de 65% » tandis que « le constructeur français Renault affirme valoriser plus de 85% du cobalt de ses batteries électriques de traction ».

Les voitures électriques sont loin d’avoir envahi les parcs des démolisseurs à l’heure actuelle. Mais gare à demain : « Les besoins en recyclage des batteries lithium-ion vont grimper dans les années à venir. Pour les satisfaire, les recycleurs français devraient tripler leur capacité d’ici 2027 » explique toujours EDF.