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Alors que certains démolisseurs français se soucient déjà de l’art et la manière de traiter les véhicules électriques, le monde du recyclage des batteries ne cesse d’investir et de structurer. Un géant du recyclage serait sur le point d’éclore en Suède.

Mieux vaut-il être trop en avance… Que de prendre le train en marche. Selon Le Journal d’Elbeuf, un démolisseur normand, Mondial Auto, a fait le choix de former les opérateurs au démontage des batteries de véhicules électriques et hybrides. Le directeur de l’établissement indique en effet « recevoir de plus en plus de véhicules électriques », ce qui de fait l’obligerait à s’adapter et à s’équiper : gants, lunettes, chaussures mais aussi savoir-faire. Une fois la batterie ôtée du véhicule de nouvelle génération, celle-ci est stockée dans un endroit sécurisé avant qu’une entreprise spécialisée dans le recyclage vienne la collecter.

Sans doute les volumes de batteries lithium-ion à traiter ne sont-ils pas encore très significatifs. Le dernier rapport de l’Ademe sur la filière VHU, sur la foi des données de 2018, indique que 769 voitures électriques ou hybrides ont été prises en charge en France cette année-là. Soit « 0,00005% » du volume annuel total de VHU. Cependant, deux ans plus tard, le rythme de vente des véhicules neufs à motorisation alternative s’est emballé. Entre janvier et octobre 2020, 260 094 voitures dites propres ont été immatriculées en France, soit presque 20% des ventes. Il est donc grand temps de se préoccuper du recyclage de leurs batteries !

Des entreprises spécialisées dans la valorisation des batteries existent déjà en France, comme la SNAM par exemple. Mais en Suède, c’est un géant qui en train d’éclore. La société Northvolt, lancée par des anciens de Tesla, a indiqué fin septembre dernier qu’elle construisait « un giga-centre de recyclage » juste à côté de son usine de fabrication de batteries neuves. Cette entité serait appelée à devenir « la plus grande d’Europe » selon Northvolt et la seule à être en capacité de traiter indifféremment lithium, cobalt, manganèse, nickel et autres métaux.

On estime à l’heure actuelle qu’environ 40 à 50% des terres rares présentes dans les batteries de dernière génération pourraient provenir d’éléments recyclés.

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