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Avec l’ouverture de la « re-factory » de Renault à Flins, le monde du recyclage et de la réutilisation va connaître un nouveau coup de fouet. Renault projette d’y démanteler une dizaine de milliers de véhicules chaque année !

Recycler, réparer plutôt que jeter, l’antienne commence à être connue et touche tous les domaines d’activité. Renault a annoncé le 25 novembre 2020 que son usine de Flins, qui produisait jusqu’alors les Renault Zoé (en photo) et Nissan Micra, était désormais une « re-factory », soit une usine dédiée à la réfection et à l’économie circulaire. Un rôle qui était dévolu au site de Choisy-le-Roi, mais dont le constructeur a fait savoir qu’il comptait se séparer dans un avenir proche.

La « re-factory » de Renault « s’articulera autour de quatre pôles d’activité » précise le Français : « re-trofit », qui servira à reconditionner les occasions mais aussi à transformer les véhicules les plus polluants en engins qui le sont moins, « re-energy », dont le but sera de réparer les batteries des véhicules électriques, « re-start », soit un pôle dédié aux start-ups et enfin « re-cycle », qui assurera recyclage et valorisation de tous les éléments qui méritent une seconde vie.

Echange standard ET réemploi

Ce dernier pôle reprendra donc les activités de l’usine val-de-marnaise de Renault : réception des moteurs, boites et autres éléments mécaniques à forte valeur pour une réfection complète en vue d’une nouvelle commercialisation. Mais contrairement à l’usine de Choisy, qui est la plus petite de Renault à ce jour, le site de Flins accueillera une ligne de démantèlement des Véhicules hors d’usage (VHU) : « Avec un objectif de 10 000 véhicules par an en moyenne, ce pôle a l’ambition de compter parmi les principaux sites de déconstruction en France et de développer une expertise sur la déconstruction des véhicules électriques » annonce Renault, qui précise aussi que cette activité ne devrait débuter qu’en 2024. D’autre part, le réseau Indra (à 50% propriété de Renault), ne serait pas associé à ce projet selon toute vraisemblance…

A près de 4 ans du lancement de sa ligne de déconstruction, Renault n’a logiquement pas dévoilé le nombre de pièces de réemploi qu’allaient générer ces 10 000 véhicules démantelés par an. Il est vrai que ces dernières années, le secteur a enregistré des progressions à deux chiffres.

Le réseau FRPA par exemple : en 2019, les demandes de pièces ont bondi de 46%, tandis que les commandes effectives ont crû de 40%, avec 40 098 transactions effectuées. Le chiffre d’affaires de la plateforme a connu une hausse de 39%, selon le réseau breton… Back2car, d’Alliance Automotive Group, a vu ses chiffres 2019 croître, lui aussi. Le chiffre d’affaires a progressé de 60% l’an passé, alors que les centres labélisés « Préférence recyclage » ont démonté le double de pièces de ce qu’ils avaient effectué en 2018 : 217 000 éléments prélevés sur des VHU. Le réseau Traçauto, enfin. Historiquement lié à Volkswagen, ce réseau de démolition est aussi celui de Fiat, BMW, Ssangyong, Mercedes, Mitsubishi, Porsche, Subaru et même de Man, la marque de poids lourds du groupe VW. Mi-novembre, Traçauto a fait connaitre ses résultats 2019 : 266 kilos de pièces démontées en moyenne par VHU, soit 11 kilos de plus qu’en 2018.

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